Le CERAPAR, Centre de Recherches archéologiques du Pays de Rennes, basé à Pacé, a été fondé en 1987. Cette association loi 1901, qui compte actuellement une centaine de membres, s’intéresse particulièrement à l’archéologie sous toutes ses formes et à toutes les périodes chronologiques, pas seulement dans la Pays de Rennes, car elle couvre l’essentiel de la Haute-Bretagne. C’est ainsi qu’elle organise très régulièrement des campagnes de prospections terrestres (naguère également aériennes), de nettoyage de sites archéologiques datant du IIIe millénaire avant notre ère jusqu’à la fin du Moyen Âge, en passant par l’inventaire et la description de mégalithes, les relevés topographiques d’enceintes terroyées ou la reconnaissance de voies romaines. Parmi ses travaux récents dans nos environs immédiats, citons la fouille d’un manoir médiéval de la forêt de Maxent, la mise en valeur du fanum antique de Sermon, en Mordelles, ainsi qu’un sondage très riche en informations sur le château de Boutavent, en Iffendic.

Depuis longtemps séduit par le site du Lou-du-Lac, qui offre en un espace limité un panorama archéologique ininterrompu depuis le début de notre ère jusqu’au XVIIe siècle, le Bureau du CERAPAR a souhaité y pratiquer un travail global de relevés architecturaux et d’étude du bâti. En effet, son implantation sur une limite géographique remarquable (ligne de partage des eaux Manche/Atlantique) au patrimoine géographique très particulier (inclusion de calcaire tertiaire dans un substrat primaire) favorise des faciès architecturaux particuliers. L’ancienne église paroissiale Saint-Loup (qui ne fut jamais la chapelle du château, comme on le lit trop souvent !) est un excellent exemple de cet héritage : construite aux environs de l’an mil, elle remploie des éléments en terre cuite antiques et succède probablement à un édifice du haut Moyen Âge. Les tours (il n’en subsiste plus qu’une complète, et les moignons d’une deuxième) et le château, même conservé à moitié, sont des édifices qui présentent l’avantage de ne pas avoir subi de « restaurations » calamiteuses, et justifient des études poussées.

Lors de sa réunion du 24 novembre 2015, le CA a décidé d’entreprendre ces travaux, décision entérinée par l’AG du 4 décembre suivant, où était présent Bernard Leprêtre, du CERAPAR, qui a présenté un projet qui devrait théoriquement s’échelonner en 2016 et 2017. Plusieurs campagnes de travaux d’essartage des douves, de nettoyages interne et externe des bâtiments, de relevés topographiques par André Corre, de plans, coupes et élévations par Bernard Leprêtre, tant de la tour de Soizic que du château de Marie,  se sont déjà déroulés en 2016, ainsi les 30 janvier, 5 mars, 16 avril, 21 mai, 25 juin, 15 octobre, 20 octobre, 26 octobre, 3 novembre, 10 novembre, 16 novembre, 23 novembre, 26 novembre, 30 novembre, 10 décembre et 14 décembre, puis ont repris en 2017, dès le 11 janvier.

Bernard a présenté le bilan de ces travaux de longue haleine lors de l’AG du 6 décembre, avec un diaporama qui a remporté un vif succès, tant les avancées scientifiques déjà réalisées ont été présentées de façon aussi pédagogique que claire.