Cadre général

Extrait de l’article publié par P. Guigon, R. Lecrocq et D. Turgis dans le Bulletin et Mémoires  de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, t. CVII, 2003, p. 99-144.

Introduction

« A quelques kilomètres de Montauban, dans la paroisse du Lou, s’élève un château du XVIe siècle, près d’une humble église romane, au bord d’un petit lac tranquille, entouré de grands bois. Un reste d’enceinte fortifiée l’environne, et aux angles se dressent deux tourelles en ruines qui projettent leur ombre sur les eaux silencieuses. Le lierre court le long des murailles noircies par le temps, les larges fenêtres sont délabrées, et les oiseaux de proie sont les vrais hôtes de ces vieux donjons.

Ne cherchez pas, dans le paysage, ces aspects souriants qu’apportent souvent, avec eux, les débris du passé. On dirait, au contraire, qu’autour de ces ruines, tout souffre et se plaint : les vents d’hiver, en passant à travers les grands arbres, y résonnent comme des sanglots. Il semble qu’à certains jours, là, plus qu’ailleurs peut-être, les choses ont vraiment leurs larmes et leur tristesse.

L’étang lui-même, dans lequel se réflètent les murailles épaisses du manoir, fut longtemps, pour les riverains, un objet de respectueuse terreur.

S’il faut en croire les traditions locales, dans ces eaux si calmes fut ensevelie l’ancienne église paroissiale, et la légende, partout la même, d’ailleurs, et empreinte de la même naïveté, raconte que, dans les nuits d’orage, on entend parfois le son plaintif de la vieille cloche qui invite à la prière et rappelle le souvenir du sanctuaire disparu.

A un point de vue historique plus sérieux, il est certain que la Révolution contribua, pour sa bonne part, à rendre lugubre et désolé l’antique château qui servit souvent d’asile aux prêtres fidèles. Ce coin de terre mystérieux, presque inconnu, perdu au milieu des bois, et où parvenaient à peine les bruits du monde, était pour beaucoup, en ce temps-là, un refuge assuré ; et au sortir des mauvais jours, le vieux manoir, plus ignoré que jamais, sembla destiné à demeurer désormais dans le silence et dans l’oubli ».

Ces lignes romantiques d’Edmond Vigoland[1] dépeignent de façon quelque peu sinistre le Lou-du-Lac, une place aujourd’hui fort appréciée de ses habitants et de nombreux visiteurs venus admirer le « château du peuple », ainsi dénommé de façon gentiment ironique par une célèbre émission de télévision[2]. Avant de devenir un sympathique café campagnard, cette bâtisse est passée par plusieurs étapes intermédiaires qui n’ont pas toutes laissé de traces immédiatement lisibles. Les auteurs de cet article ont voulu retracer le passé architectural du château du Lou, en le situant dans son cadre géographique naturel, très largement aménagé par une longue occupation humaine[3].

Géographie

Situé dans l’arrondissement de Rennes (de Montfort-sur-Meu jusqu’en 1926) et le canton de Montauban, occupant une superficie de trois cent quatre hectares, Le Lou-du-Lac est installé sur la ligne de partage des eaux entre la Manche et l’Atlantique ; le Ruisseau du Moulin du Lou[4], qui prend naissance dans le lac, se jette dans la Rance via le Ruisseau du Néal à travers le synclinorium médian de la Bretagne, mettant en évidence l’existence de déformations tectoniques tardives, à la fin du Miocène et au début du Pliocène. Le plan d’eau couvrant environ 3,5 ha et divisé en deux parties de taille inégale, Le lac et La petite rive selon le cadaJstre de 1835, a été expliqué comme un « louc’h, “lac creusé de main d’hommes” entre le Vème et le XIème siècle ». Il était censé ne jamais s’assécher : durant l’été 1921 en raison des « chaleurs presque sénégaliennes […] et le manque d’eau », des laveuses de Bédée venaient y laver leur linge[5]. L’acte de vente du château passé en octobre 1924[6] spécifie que le nouvel acquéreur de l’étang « aura la propriété de la vanne de décharge se trouvant sur la propriété ci-dessus désignée [le château] ; mais il devra veiller à ce que cette vanne soit levée lors des crues pour empêcher l’inondation des terres et de la cave du château ».

Plusieurs buttes de terre oblongues bordant la Rive au sud et à l’est, plus hautes que la petite motte circulaire au sud-ouest, sont les témoins d’uneJ ancienne exploitation de calcaire coquillier semblable à celle de la Chèze en Landujan[7]. Encore en août 1989 une tradition orale collectée par l’aîné d’entre nous faisait état des travaux anciens : « En faisant le tour de la Rive du Lou après les Vêpres, les anciens nous disaient : les buttes que tu vé là ! toute la terre qui servit à les faire fut montée à coup de paniers par les vilains et les serfs ».

Un carnet de comptes retrouvé au Parlement de Bretagne et ayant appartenu à Gabriel de la Lande, seigneur du Lou de 1710 à 1713, indique ses revenus pour les années 1710-1711 ; outre des loyers en espèces, ses fermiers lui devaient occasionnellement des versements en nature. Ainsi le 23 septembre 1711 Guillaume Mahé, fermier à la Haye-Mangard, paie-t-il « en argent 110 livres, en sablon 50 livres, en fournitures 11 livres 13 sols 0 denier » ; le 30 décembre suivant Allain Macé, fermier du Bas Moron, verse « en argent 60 livres, en sablon 63 livres, en ardoise 12 livres, en beurre 6 livres ». Dès 1730 ce matériau, importé depuis Tréfumel pour servir à Montauban ou à Pleumeleuc, transitait par les rabines du Plessis-Botherel ; l’exploitation du Lou était peut-être alors épuisée ou insuffisante. Aux environs de la première guerre mondiale une drague fut installée quelque temps dans la Rive, non pour en extraire du calcaire, mais plutôt afin d’accroître sa profondeur pour la pêche, malgré sa mauvaise réputation au xixe siècle due à plusieurs noyades[8].

Toponymie

Le nom « Le Lou-du-Lac » se compose, après l’article, de deux termes accolés semblant synonymes, le premier expliqué comme une évolution du mot vieux breton loch, « étang, marais »[9] ; la spirante finale disparaît toujours et le nom se réduit à lo, comme dans la forme Lolioc (les lectures Lohec, forme de surcroît aberrante pour la région et l’époque, ou Lohoc, sont fautives) rencontrée dans un pouillé daté de la fin du XIVe siècle faisant suite à l’obituaire du chapitre de Dol transcrit au XVe siècle[10]. Une forme en –euc semble conforme à l’évolution de la finale –oc en Haute-Bretagne : en septembre 1314 Olivier de Montauban, partant à la guerre mortal de Flandres, donna à son épouse Julienne Tournemine des biens fonciers répartis sur les paroisses de Landujan, Irodoer, la Chapelle dou Lou, le Lou Lieuc, & S. Meamon[11]. La présence de l’article semble un indice d’une formation au Moyen Âge central ; Lieuc pourrait peut-être se rapprocher du breton lec’hid, « vase, sédiment », et Lou Lieuc signifierait alors « étang limoneux », mais c’est une simple conjecture. Bien que le nom « Le Lou-du-Lac » apparaisse de prime abord une tautologie bilingue, Lac semble plutôt une transposition très approximative du Lieuc[12]. Le i intercalé se retrouve une dernière fois dans la forme Loup Liou, distinct de la Chapelle doulou, dans un aveu du 17 mars 1401 retranscrit au XVIIIe siècle[13].

L’abbé Pierre Bossard cite le nom Eudo de Lupo dans une source qu’il date de 1239 et qui serait la plus ancienne connue si elle était avérée, ce qui n’est pas vérifié. Plutôt qu’une transformation du terme latin lupus, « loup », on songe à une légende toponymique née à cause du nom du patron de l’église, Loup, évêque de Troyes, vénéré depuis le Ve siècle à la fois en Gaule et en Bretagne insulaire ; il est également le patron de Lanloup, enclave de l’évêché de Dol dans celui de Saint-Brieuc, où il paraît avoir été remplacé vers le milieu du XIIe siècle par son homonyme archevêque de Sens[14].

Au bas Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, le nom de la paroisse adopte indifféremment semble-t-il les graphies le Lou, comme en 1430, 1513, 1516 et 1669, ou le Loup en 1513, texte retranscrit au XVIIIe siècle. En février 1756 l’Intendance de Bretagne note la forme Le Loup du lac, mais en janvier 1762 les Botherel parlent du seigneur du Lou ; en 1866 le Guide-Joanne évoque encore le « beau château du Loup »[15].

La paroisse et son église

Jusqu’à la Révolution Le Lou-du-Lac, maintenant dans l’archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo, était une enclave du diocèse de Dol (doyenné de Bobital) dans celui de Saint-Malo, installée à la limite des archidiaconés de Dinan et de Porhoët. L’église de Dol constitua son temporel entre le milieu du VIe siècle, après la fondation de l’abbaye de Dol par saint Samson, et la fin du IXe siècle, au moment de sa transformation en évêché, en tout cas au plus tard avant la ruine de l’archevêché à l’extrême fin du xiie siècle. La paroisse du Lou, créée au détriment de Bédée, est voisine des enclaves doloises de la Nouaye, Saint-M’Hervon et Saint-Uniac ; toutes les quatre semblent implantées à proximité d’une voie antique menant de Corseul à Nantes et constituant la limite orientale de Saint-Uniac[16]. Il faut noter la curieuse existence d’une enclave du Lou en Montauban, détachée à 600 m au sud de son territoire principal ; après d’âpres négociations débutées le 3 octobre 1831 entre les communes de Bédée, du Lou-du-Lac et de Montauban à son sujet, elle fut incorporée 26 février 1835 à Montauban, le Lou n’obtenant qu’une infime compensation territoriale[17].

Le 3 mai 1705 le trésorier du seigneur du Lou évoque avec le sénéchal de Montfort une audience à la chapelle, désignant non l’église paroissiale de La Chapelle-du-Lou, mais celle du Lou-du-Lac. Cette trompeuse appellation explique la confusion encore fréquente de nos jours entre une soi-disant chapelle seigneuriale et l’église paroissiale ; d’autres traditions prétendent que le premier lieu de culte fut englouti dans les eaux du lac[18]. L’église se compose d’une nef rectangulaire communiquant avec un chœur rectangulaire à chevet plat par un arc triomphal légèrement outrepassé, suivant des usages fréquents au début du XIe siècle ; la nef était initialement éclairée par au moins deux fenêtres percées en position haute dans les murs goutterots, larges extérieurement d’environ 1 m et peu ébrasées vers l’intérieur. La maçonnerie, outre des moellons de quartzite grossièrement épannelés, se compose principalement de minces plaquettes de schiste disposées en opus spicatum ; quelques fragments de briques romaines et de tegulae, où adhèrent encore parfois des blocs de mortier de tuileau, sont intercalés au hasard de l’appareillage, caractéristique souvent considérée comme un trait d’archaïsme, même si elle se rencontre sur des églises paroissiales remontant à la fin du XIe siècle ou au milieu du siècle suivant[19]. Du calcaire coquillier est utilisé pour les harpages de la nef et du chœur ainsi que pour les claveaux des fenêtres, quelquefois en alternance avec des tegulae. L’origine de ces matériaux antiques, ainsi que de la colonne à l’astragale solidaire du fût et remployée en bénitier, est probablement à rechercher dans les environs immédiats ; la toponymie attire l’attention sur Les Vieux-Villes, deux villages situés l’un au Lou-du-Lac à 600 m à l’ouest de l’église, à proximité de l’axe antique menant de Nantes à Corseul, métairie noble en 1513[20], l’autre en Bédée à 900 m à l’est. Dans cette dernière commune, au lieu-dit Béziers situé à 2500 m au sud-sud-est de l’église du Lou, Françoise Le Boulanger a fouillé une exploitation rurale ayant principalement fonctionné entre la première moitié du Ier siècle et le début du IIIe siècle[21].

Au XVe siècle une porte fut ouverte dans la porte sud du chœur ; ultérieurement, deux larges fenêtres en plein cintre et en position basse, ainsi qu’une porte également en plein cintre, furent percées dans le mur sud de la nef, de surcroît augmentée de 4 m vers l’ouest. La nouvelle maçonnerie, en plaquettes de schiste, englobe des fragments d’embrasures de tir taillées dans du poudingue de Montfort, semblables à celles existant dans la tour du sud-ouest. Cette campagne de travaux a été par erreur placée au début du XVIIe siècle [y compris dans dans la première version de ce texte !] par une tradition transmise par l’abbé Mathurin Méance, arrivé au Lou le 1er février 1877, recopiant à partir du 1er octobre 1884 le registre commencé le 21 juin 1839 par l’un de ses prédécesseurs, Mathurin Robert, recteur entre 1828 et 1843[22] ; ce manuscrit, autrefois conservé au Lou-du-Lac, aurait été amené au presbytère de la Chapelle par un prêtre de cette paroisse, puis à celui de Landujan. Il est actuellement déposé par le diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo aux archives départementales d’Ille-et-Vilaine, où il est consultable sur  CD-ROM. En 1839 l’abbé Robert pensait ainsi que « L’Eglise du Lou [avait] été rebâtie avec la nouvelle partie du château du Lou, il y a environ 200 ans »[23].

Mais, en réalité, l’allongement de l’église intervint en 1783, année où le recteur signale le fait dans une page supplémentaire des registres des BMS : « En mille sept cent quatre vingt trois monsieur du Lou et le Recteur aux fins de deliberations du general de laditte eglise ont fait demolir le pignon de la grande porte de l’eglise du Lou qui menaçoit ruine et luy ont fait donner un prolongement d’environ onze pieds et sur cette nouvelle Batisse ont fait etablir un petit clocher, dont l’eglise n’avoit jamais été décorée. Cet ouvrage a au moins coute deux mille cinq cent Livres, l’entrepreneur a eu mille vingt quatre Livres et noury pendant l’ouvragre tous les matériaux Luy ont été fourny a pied d’oeuvre. La taille et ce qu’il a fallu de pierre de maçonne a coute cent cinquante Livres environ, Lardoise pour couvrir cent cinquante Livres les frais du charroy en outre tout le Bois de charpente a été fourny par Les paroissiens et les voissins egalement que tous Les charrois necessaires pour La construction de cet ouvrage Le port [?] au frais de la psse et les voisins d’icelle n’ayant pas de chevaux y ont contribué par journées de Bras fait à charge Les harnois du autrement [signé G. Gaultier Rtr] ».

Figure 1 : arch. dép. Ille-et-Vilaine, BMS, 1783-1793, f. 7

Au-dessus de la nouvelle porte occidentale se trouvent deux écus, celui de gauche portant des armoiries illisibles burinées à une date inconnue, probablement durant la Révolution. L’écu de droite constitue l’abdomen d’un personnage qui le soutient avec ses bras ; il est inscrit d’un monogramme comportant un quatre-de-chiffre, semblable aux marques de marchands d’outre-mer gravées à Notre-Dame de Vitré et en plusieurs endroits de cette ville entre les années 1550 et 1650 ; il pourrait s’agir ici du blason d’une confrérie ayant cofinancé l’allongement de l’église avec les seigneurs du Lou, qui y possédaient des droits d’enfeu et de litre, confirmés par la prise de possession de Guy de la Lande le 31 octobre 1669[24].

Le milieu du XVIIe siècle voit l’installation de plusieurs retables en bois dans le goût lavallois, possible œuvre d’un atelier gravitant autour du Palais du Parlement de Bretagne, ainsi que d’une chaire à prêcher adorné d’un écu martelé et surmonté d’une couronne comtale ; celui-ci portait vraisemblablement les armes de Jacquemine du Breil de Pontbriand, alliée par mariage aux de la Lande et dont la terre fut érigée en comté en 1650. Une légende, collectée en 1994 par l’aîné d’entre nous, raconte que la comtesse rencontra un loup dans l’avenue du château à la nuit tombante ; ayant invoqué la Vierge en promettant de « réparer la vieille église », elle fut épargnée par l’animal. La sacristie fut peut-être accolée au sud du chœur à cette époque, en tout cas avant le 6 janvier 1692, lorsque Guy de la Lande, seigneur du Lou Trégomain, « fondateur et supérieur de l’église & principal du Lou », signa un accord « en l’Eglise & sacristyië de la paroisse du Lou » ; enfin en 1778 « Monsieur du Lou, dit Louis-Aubert, seigneur du Lou », en fait Guy-Marie-Joseph Aubert (1744-1784), fit refaire le clocher. Entre 1866 et 1868 la commune restaura l’église, se glorifiant le 19 juillet 1868 d’avoir « fait l’intérieur, presque un petit bijou : dorure, peinture, boiserie » ; malheureusement il fallut demander des secours à la préfecture pour entreprendre par la suite des travaux de couverture, non prévus à l’origine[25].

Figure 2 : Le Lou-du-Lac (cliché Maurice Gautier, 19 août 1998)

[1] Vigoland, Edmond, « Variétés. Un petit séminaire de campagne au commencement du XIXe siècle », Semaine religieuse du Diocèse de Rennes, 32e année, 22 février 1896, n° 20, p. 327.

[2] F. L., « Les communes dont on parle peu. Le Lou-du-Lac (137 habitants) se meurt au milieu des ruines et a tout oublié de son brillant passé », Ouest-France, éd. Ille-et-Vilaine, 2 septembre 1958 ; J. O., « La course aux clochers. Le Loup ( ?), Le Louc’h, Le Lou du Lac », Ouest-France, éd. Ille-et-Vilaine, 11 décembre 1962 ; « Une des plus anciennes communes d’Ille-et-Vilaine avec un lac creusé de mains d’hommes », Ouest-France, éd. Ille-et-Vilaine, 11 août 1970 ; « Excursion du 10 juin 1995 », Bulletin et Mémoires du département de la Société archéologique d’Ille-et-Vilaine, t. XCIX, 1996, p. 18-19 ; Faut pas rêver, 6 mars 1998, F.R.3.

[3] Les auteurs remercient vivement pour leurs différentes contributions Christophe Amiot, Edouard Aubert de Trégomain, Marie Berthier, Hervé Bougerie, Christophe Bouillon, Michel Brand’honneur, Serge Davy, Xavier Ferrieu, Maurice Gautier, Ronan Guigon, Hubert Guyard, Soizic Guyard, André Jan, Françoise Le Boulanger, Jean-Yves Le Moing, Bertrand Monvoisin, Almuth Ontrup, Claude Renault, Johannes Von Saurma, Pierre Tessier, Erwan Vallerie.

[4] Dénommé le « Nil » par suite d’une coquille baroque, cf. Guigon, Philippe, Le Lou-du-Lac, dans Le patrimoine des communes d’Ille-et-Vilaine, Charenton-le-Pont, Flohic, 2000, t. II, p. 948.

[5] Arch. com. Bédée, 3 D 12 (carnet de Louis Leroy, maire de 1914 à 1921).

[6] Arch. not. Me Pinson, Montauban (vente du château du Lou-du-Lac par Eugènie et Pierre Legault aux époux Berthier les 12 et 20 octobre 1924 en l’étude de Me Martin).

[7] Arch. com. Landujan, cadastre de 1835, feuille C dite de la Chèze (parcelles 735 « La prairie de la butte » et 736 « Les buttes de la garenne ») ; Milon, Yves, « Présence de la glauconie dans les faluns vindubiens de Bretagne », Comptes rendus de l’Académie des Sciences de Paris, t. 183, 1926, 2e semestre, p. 1043-1044 ; Picquenard, C., « Le falun de Landujan (Ille-et-Vilaine », Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne, t. IV, 1927, p. 89-90.

[8][8] Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2 E b 69 (papiers de la famille Botherel du Plessis, procès contre Aubert du Lou) ; Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2 E l 16 (papiers de la famille de La Lande, « Etat des fermes de la seigneurie du Lou suivant l’état que le seigneur de ce lieu m’a mis en main le 15e avril 1710 »). Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 4 J 158, fonds Joseph des Boüillons ; Gautier, Marcel, « Les enseignements du bassin hydrographique du ruisseau du Lou du Lac (Ille-et-Vilaine) et des gorges de la Rance moyenne », Norois, n° 59, 15e année, juillet-septembre 1968, p. 333-345 ; Banéat, Paul, Le département d’Ille-et-Vilaine. Histoire, archéologie, monuments, Rennes, Larcher, 1927, t. III, p. 302 ; Béchard, Guillaume, Les noms de lieux entre la Rance et le Gouët, Université de Rennes 2, thèse de 3e cycle, 1967, dactylographiée, p. 100 ; Durand, Suzanne, Le Tertiaire de Bretagne. Etudes stratigraphique, sédimentologique et tectonique, Mémoires de la Société géologique et minéralogique de la Bretagne, t. XII, 1960, p. 176, 183, 331 ; Grillet, Louis, Les sites remarquables de la Bretagne de l’intérieur. Dix itinéraires de tourisme au départ de Rennes, s. l., s. n., 1975, 4e éd., p. 50 ; Guillotin de Corson, Amédée, Pouillé historique de l’archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray, Paris, R. Haton, 1884, t. V, p. 100 ; Keranflec’h-Kernezne, Charles de, « Les amendements calcaires en Armorique avant le Xe siècle », Bulletin et Mémoires de la Société d’Émulation des Côtes-du-Nord, t. XXVII, 1889, p. 64-72 ; Méance, Mathurin, Cahier de la paroisse du Lou du Lac résumant les faits et événements du passé depuis l’année (1806), mil-huit-cent-six, jusqu’au premier octobre 1884, et à l’avenir. Extrait des Archives de la paroisse, 1884, ms. [arch. dép. Ille-et-Vilaine : dépôt des archives diocésaines, CD-ROM], p. 158 ; Ogée, Jean-Baptiste, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Rennes, Molliex, 1843, 2e éd., t. I, p. 486-487 ; Orain, Adolphe, Géographie pittoresque du département d’Ille-et-Vilaine, Rennes, A. Le Roy, 1882, p. 390 ; Thomas, É., Outin, J.-M., Carn, A., Rivière, J.-M. et Blanchet, S., Notice explicative, Carte géologique de la France (1/50 000), feuille Montfort-sur-Meu, Orléans, BRGM, 1999, p. 16.

[9] Fleuriot, Léon, Dictionnaire des gloses en vieux breton, Paris, Klincksieck, 1964, p. 244 ; Holder, Alfred, Alt-Celtischer Sprachschatz, Leipzig, B. G. Teubner, 1904, t. II, col. 279 ; Le Moing, Jean-Yves, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Spézet, Coop Breizh, 1990, p. 106.

[10] Arch. dép. Ille-et-Vilaine, G 281 bis (fonds du chapitre de Dol, Livre rouge de Dol), fol. 61 r° ; copies aux Arch. dép. Ille-et-Vilaine, fonds La Borderie, 1 F 413 et 1 F 416 ; Arch. dép. Ille-et-Vilaine, Bossard, Pierre, Dictionnaire topographique du département d’Ille-et-Vilaine, Arch. dép. Ille-et-Vilaine, ms., s. d., t. II, col. 1111 ; Corson, Aurélien de, Collection de documents inédits sur l’histoire de France publiés par les soins du Ministre de l’Instruction publique. Première série, Histoire politique, Cartulaire de l’abbaye de Redon en Bretagne, Paris, Impr. impériale, 1863, p. 546 ; Longnon, Auguste, Recueil des historiens de la France publié par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Pouillés, t. III, Pouillés de la province de Tours, Paris, Impr. nationale, C. Klincksieck, 1903, p. 383.

[11] Morice, Hyacinthe, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Paris, C. Osmont, 1742-1744, t. I, col. 1250-1251.

[12] Vallerie, Erwan, Communes bretonnes et paroisses d’Armorique, Brasparts, Beltan, 1986, p. 145 ; Vallerie, E., Traité de toponymie historique de la Bretagne, Le Relecq-Kerhuon, An Here, 1995, t. III, p. 116, 504-505.

[13] Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2 E b 68 (papiers de la famille Botherel du Plessis, procès contre Aubert du Lou).

[14] Bossard, P., op. cit., t. I, col. 411 ; Couffon, René, « Quelques notes sur Lanloup », Bulletin de la Société d’Émulation des Côtes-du-Nord, t. LVI, 1924, p. 36-37.

[15] Arch. dép. Ille-et-Vilaine, C 4067 (rôle de capitation de la paroisse du Lou-du-Lac, 1756) ; Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2 E b 58 (partage entre François Botherel, seigneur du Plessix, et son puîné Fiacre Botherel des Courogers, 1677-1692 ; « contestation entre la famille Botherel et Mr de Guémenée, cy devant comte de Montauban, relative aux droits qu’ils avaient dans l’église de la Chapelle-du-Lou ») ; Arch. dép. Loire-Atlantique, B 2132, (Déclaration des personnes nobles de la paroisse du Lou en 1513) ; Bibl. municipale Rennes, 1 M 1 ; Blanchard, René, Lettres et mandements de Jean v, Nantes, Société des Bibliophiles bretons, 1891-1895, t. IV, p. 218, n° 2370 ; Courson, A. de, 1863, op. cit., p. 549 ; Floury, Jérôme, et Lorant, Eric, Catalogue généalogique de la Noblesse bretonne d’après la réformation de la noblesse 1668-1672 et les arrêtés de l’Intendance, du Conseil d’Etat et du Parlement, Rennes, Sajef, 2000, t. II, p. 880 ; Le Moing, J.-Y., 1990, op. cit., p. 369 ; Nantes, René de, « Autre réformation de l’évesché de Dol pour l’année 1513 », Revue historique de l’Ouest, t. X, Documents, t. X, Xe année, 3e livraison, 1894, p. 148 ; Richard, Collection des Guide-Joanne. Guide du voyageur en France, Paris, L. Hachette, 26e éd., 1866, p. 565.

[16] Eveillard, Jean-Yves, La voie romaine de Rennes à Carhaix. Recherches autour d’un itinéraire antique, Brest, Centre de recherche bretonne et celtique, 1975, p. 43 ; Guillotel, Hubert, « Les origines du ressort de l’évêché de Dol », Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, t. LIV, 1977, p. 31-68 ; Vallerie, E., 1986, op. cit., p. 125-127 ; Vallerie, E., 1995, op. cit., t. III, p. 441.

[17] Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 1 M 151 (limite des communes du Lou-du-Lac et de Montauban en 1832).

[18] Banéat, P., 1927, op. cit., t. II, p. 303 ; Lanoë, Philippe, Châteaux en Ille-et-Vilaine, Loudéac, Y. Salmon, 1991, p. 21 ; Lecrocq, Raymond, « Le Loup ( ?). Le Louc’h. Le Lou du Lac », Glanes en Pays Pourpré, n° 29, 2e trim. 1992, p. 26 ; Oudot, Maurice, Au travers de 12 grands chemins au cœur de l’Ille-et-Vilaine, randonnées historiques et archéologiques, s. l., éd. Mme Oudot, 1987, p. 350-355 ; Provost, Béatrice, « Le château du Lou du Lac au détour d’une promenade », Glanes en Pays Pourpré, n° 29, 2e sem. 1992, p. 24-25 ; Robet, Denise, Châteaux d’Ille-et-Vilaine, Paris, Nouvelles Editions Latines, s. d., [1966], p. 7-8.

[19] Brune, Joseph, « Répertoire archéologique. Département d’Ille-et-Vilaine », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique du Département d’Ille-et-Vilaine, t. I, 1861, p. 80 ; Déceneux, Marc, La Bretagne romane, Rennes, Ouest-France, 1998, p. 45-46 ; Grand, Roger, L’art roman en Bretagne, Paris, A. et J. Picard, 1958, p. 342 ; Guigon, P., L’architecture pré-romane en Bretagne. Le premier art roman, Rennes, Institut culturel de Bretagne, Laboratoire d’Anthropologie-Préhistoire (UPR CNRS 403), Centre régional d’Archéologie d’Alet, 1993, p. 25-26 ; Guigon, P., 2000, op. cit., t. II, p. 948 ; Guillotin de Corson, A., 1884, op. cit., t. V, p. 101-102 ; La Bretagne contemporaine, Paris, Nantes, H. Charpentier, 1865, t. V, p. 73 ; Robet-Maynial, Denise, Lou-du-Lac (Ille-et-Vilaine), dans Dictionnaire des églises de France, iv A Bretagne, Paris, R. Laffont, 1968, p. 70 ; Seigneur-Ravier, Catherine, Encyclopédie Bonneton. Ille-et-Vilaine, Paris, Bonneton, 1999, p. 13 ; Tillet, Louise-Marie, Itinéraires romans en Bretagne et calvaire bretons, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, 1987, p. 33.

[20] Catalogue de l’exposition Montauban des origines à nos jours, Mairie de Montauban, 30 avril – 23 mai 1992, s. l., s. d., p. 6-7 ; Nantes, R. de, 1894, op. cit., p. 148.

[21] Le Boulanger, Françoise, Labaune, Françoise, et Jean, Stéphane, « Le site de Bédée “Béziers” (Ille-et-Vilaine). Approche méthodique de la périphérie d’un établissement rural gallo-romain et étude du mobilier », Revue archéologique de l’Ouest, vol. 19, 2002, p. 61-85.

[22] Guillotin de Corson, A., 1884, op. cit., t. V, p. 103.

[23] Méance, M., 1884, op. cit., p. 3.

[24] Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 2 E l 16 (papiers de la famille de la Lande, acte de démission de René-Hyacinthe de la Lande en faveur de son frère le 31 octobre 1669) ; Banéat, P., 1927, op. cit., t. IV, p. 352-370 ; Frain de La Gaulayrie, Christiane, « Les marques des marchands d’outre-mer de Vitré », Bulletin et Mémoires de la Société archéologique du Département d’Ille-et-Vilaine, t. LXXXVIII, 1986, p. 55-62.

[25] Arch. dép. Ille-et-Vilaine, 1 F 1800 (papiers du chanoine Lemasson, « Paroisse du Lou. Consentement par Guy de la Lande, seigneur du Lou et autres, à payer la moitié de sa solde, paye, fourniture et habillement au soldat choisi en place de Julien Jehane, 6 Janvier 1692 ») ; Méance, M., 1884, op. cit., p. 3.