Le Télégramme, édition numérique du 15 septembre 2019

Au Lou-du-Lac (35), près de Montauban-de-Bretagne, une association souhaite faire revivre un lieu emblématique, en rachetant le château du Lou, où une vieille dame, et grande figure locale a longtemps tenu un bar.
 
Le bar du Château
(Le Télégramme / Erwan Miloux)
Du château construit en 1657, il ne reste qu’une large bâtisse. L’endroit, en pleine campagne, est paisible. Ici, évoquer Marie Berthier, c’est inévitablement parler de son bar installé au château du Lou, sur la commune du Lou-du-Lac (35). Un bistrot dans un château du XVIIe siècle. La vieille dame, décédée il y a deux ans, à l’âge de 94 ans, y a tenu de 1958 à 2014 un bar, tabac, épicerie dans une salle de la grande demeure. L’histoire de ce café de campagne est aussi une histoire de famille, car avant elle, c’est sa mère qui avait ouvert ce commerce après avoir acheté, avec son mari, le château en 1924. « Ces parents avaient également ouvert une auberge de jeunesse de 1936 à 1939 dans les chambres situées à l’étage. Après la guerre, la salle du bar servait aussi de cantine scolaire. Du temps de Marie, il y avait surtout du monde le week-end. Des joueurs de foot après les matchs, des pêcheurs, des habitués ou des gens de passage. Il y avait des chats sur les bancs, les tables et son chien Brutus. Ce qui était drôle, c’est qu’elle recevait les gens chez elle, car le bar avec le comptoir et ses tables, c’était aussi sa salle de vie. Elle y mangeait, regardait sa télé et lisait son journal » se rappelle Catherine membre de l’association Chez Marie.
Le Château du Lou
(Le Télégramme / Erwan Miloux)
150 000 à 200 000 € pour acheter le château.

L’association, qui compte une cinquantaine de membres s’est constituée en 2012 notamment pour soutenir la châtelaine qui a continué de servir ses clients jusqu’à l’âge de 92 ans. L’objectif était aussi de réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour faire perdurer ce lieu pittoresque et son identité forte. Une seule solution : acheter le château. Sans enfant, la propriétaire des murs est décédée en 2017. À la suite de recherches, l’étude notariale chargée de la succession a finalement retrouvé 28 héritiers. Aucun ne connaissait l’histoire de leur aïeule. « Le château sera vendu en 2019. Nous sommes dans la phase de détermination du prix de vente le plus juste qui devrait s’établir entre 150 000 et 200 000 € » expliquent les membres de l’association.

L’acquisition devrait se faire via une société civile immobilière (SCI) pour un achat collectif offrant les mêmes droits à chaque sociétaire, quel que soit son nombre de parts, avec un prix fixé à 100 € chacune. « Il n’y a aujourd’hui aucune autre offre d’achat. La moitié des ayants droit sont de plus favorables à notre projet ». Les souscriptions devraient pouvoir se faire en ligne à partir du mois de novembre sur le site de l’association.

Lire l’article complet sur le site du Télégramme.

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